Comparer les tarifs des principaux courtiers CFD en 2024

Un CFD ne se touche pas, ne se range pas dans un portefeuille. Pourtant, il attire une foule d’investisseurs particuliers sur les marchés financiers, fascinés par sa promesse d’accès simple, rapide et flexible à la Bourse, sans jamais posséder la moindre action ni obligation. Derrière cette simplicité affichée, la mécanique des frais appliqués par les courtiers mérite toute votre attention.

Les commissions appliquées par les courtiers CFD

Avant de se lancer, impossible d’ignorer les trois types de commissions que les courtiers CFD prélèvent couramment. Mieux vaut savoir ce qui se cache derrière chaque formule tarifaire : rien de tel que quelques exemples concrets pour prendre la mesure de leur impact sur vos ordres boursiers.

La commission fixe

Certaines plateformes affichent une commission unique pour chaque transaction tant que la somme investie ne franchit pas un certain seuil. En clair, si un courtier réclame 15 € pour chaque opération sur des CFD inférieurs à 8 000 €, un achat de 5 000 € sur un CFD Tesla vous coûtera tout de suite 15 € de frais. Le prix réel de votre position passe alors à 5 015 €.

La commission variable

Dans ce cas, la commission fluctue proportionnellement au montant engagé. Un courtier qui prélève 0,1 % sur chaque ordre engendrera 5 € de frais pour 5 000 € négociés. Pas de mauvaise surprise : l’addition évolue selon l’importance de vos positions, ni plus ni moins.

La commission hybride

Parfois, les courtiers mélangent les deux recettes : 5 € prélevés d’emblée, auxquels s’ajoutent 0,1 % du montant investi. Sur 5 000 €, le coût total atteint alors 10 €, soit 5 € de frais fixes et 5 € de commission variable. Ce modèle hybride pénalise souvent davantage les petits montants.

Les frais de spreads appliqués sur les CFD

L’écart entre le prix d’achat et celui de vente, ce fameux spread, reflète la tension entre acheteurs et vendeurs sur le marché. Plus les échanges sont volatils, plus l’écart se creuse. Les courtiers ajustent leurs cotations, puis ajoutent leur propre marge sous forme de spread.

Pour mieux saisir le principe, imaginez le CFD CAC40 à 4 010 points. Le courtier propose un spread de 2 points : il affiche la vente à 4 009 et l’achat à 4 011. Si vous achetez à 4 011 et revendez instantanément à 4 009, la perte directe de 2 points atterrit aussitôt dans la poche du courtier, sans que le marché ait bougé le moins du monde.

red and blue light streaks

Les frais appliqués pour le financement

À côté des spreads, difficile d’échapper aux frais de financement, aussi nommés frais de Swap. Ils tombent dès lors qu’une position reste ouverte d’un jour sur l’autre. Montant, mode de calcul, taux appliqués : tout dépend du sous-jacent choisi, du niveau de levier, de la devise de compte et du taux journalier du prestataire.

Quelques courtiers et leurs tarifs

Pour mieux s’orienter parmi les plateformes, un tour d’horizon rapide des grandes pratiques s’impose. Certains acteurs se limitent au spread et aux frais de financement, tandis que d’autres appliquent aussi des frais d’inactivité. Les grilles tarifaires peuvent varier selon le produit négocié et le marché visé :

  • eToro : Les frais liés à l’effet de levier sont appliqués au quotidien, avec des taux différents selon qu’il s’agit d’une position à l’achat ou à la vente. Les conditions changent aussi suivant les marchés (devises, cryptomonnaies, matières premières ou actions).
  • XTB : La plateforme prélève 0,08 % sur chaque ordre passé sur les CFD actions et ETF en France, avec un minimum de 5 €. Sur les marchés américains et européens, ce minimum grimpe à 8 €. Les frais sur matières premières et indices ne sont pas forcément communiqués de façon explicite. Le spread sur les CFD devises oscille entre 0,5 % et 1 %, assorti d’un plancher de 0,1 pip. Pour les CFD cryptos, le spread s’approche des CFD devises mais un supplément par lot peut venir s’ajouter.
  • Admiral Markets : Les spreads démarrent à 0,4 pip. Par exemple, comptez 0,8 pip sur le CAC40, 0,4 pip sur le SP500 et 0,8 pip également sur le FTSE100. L’ensemble des tarifs dépend du sous-jacent sélectionné.
  • XM : Sur cette plateforme, les spreads démarrent à 0,4 pip pour le SP500, montent à 1 pip pour le FTSE100 et à 1 pip aussi pour le CAC40. Les conditions tarifaires complètes évoluent en fonction des marchés.

Les courtiers ajustent souvent leurs tarifs : prendre l’habitude de consulter les grilles en vigueur et d’estimer l’impact des différents frais sur vos stratégies s’avère payant. Au final, chaque demi-point de spread ou fraction de pourcentage peut façonner le résultat d’un investissement. La promesse de liberté des CFD demeure, mais chaque investisseur se retrouve tôt ou tard face au vrai coût de cette flexibilité.